La grande lessive
Création collective – août 2000
Dès 10 ans
Prix du Ministre de l’Enseignement secondaire
Distribution
Écriture & Mise en scène Jean-Michel Frère
Interprétation Nicolas Buysse, Martine Godard, Pierre Lafleur & Sabine Thunus
Création lumière & régie générale Joël Bosmans
Scénographie Charles Daix
Construction du décor Jean Vangeebergen
Graphisme Raymond Héroufosse
Diffusion Martine Godard
En coproduction avec la ville de Theux
Avec l’aide du CC de Dison, de la Maison de la Culture Famenne-Ardenne, du CC de Welkenraedt
Merci à Laurence Adam, Maurice Corne, à Denis Gillis (CC Ans) & à Théâtre & Créativité Verviers
Créée autour de quatre personnages, La grande lessive se déroule dans la laverie automatique d’une petite ville de province. On imagine aisément le genre de dialogues qui peuvent se nouer dans ce huis clos ménager. Mais ce jour-là, le quotidien vire au cauchemar : les machines se détraquent, les protagonistes sont à la dérive, les personnalités se révèlent. Entre le lavage et l’essorage, les vies se croisent, se confient, s’entrechoquent. Chacun s’accroche à ses rituels et ses manies, dans un univers savonneux que l’eau inonde de toute part.
Claudine, cheville ouvrière d'”Allo j’écoute”, toujours en quête d’une âme qu’elle puisse sortir du désespoir, prodigue ses paroles de réconfort à chacun. Tel un ver qui s’enfonce goulûment vers le cœur pourri de la pomme, elle fait remonter à la surface les traumatismes quotidiens de ses compagnons de lessive. Peu à peu elle s’institue en bouc émissaire idéal dans l’esprit de ses trois suppliciés.
Derrière le burlesque et la dérision, le spectacle aborde des thèmes actuels : la violence sociale, l’exclusion, le fascisme ordinaire; mais il développe aussi des sujets plus personnels : la solitude, la difficulté de séduire et le besoin de paraître. Des situations insolites et visuelles où le gag n’est jamais gratuit, des caractères plein d’humour et de vérité, la pièce entraîne le jeune spectateur dans un monde où les adultes dévoilent leurs faiblesses, révèlent leurs extravagances.
” Quand la machine tourne,
le temps suspend son vol.
Tôt ou tard, ça va s’arrêter
Et tu vas t’en aller,
Mais tant que ça tourne,
Tu restes là à regarder.
Au fond, c’est toi que tu regardes,
Mais tu ne le sais pas.”